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Amour ou vertu ?

Après avoir étudié un texte tiré de La Princesse de Clèves en cour de Français, j’ai eu envie de me plonger dans cette histoire qui m’intriguait.

 

 Faisons d’abord un point sur le contexte historique de l’écriture et sur l’auteur. Madame de La Fayette est une auteure du XVIIème siècle, née à Paris dans une famille de petite noblesse. Elle reçoit une éducation littéraire, ce qui lui permet de fréquenter les salons en vogue à l’époque. Après s’être introduite à la Cour, elle ouvre son propre salon qui attire de nombreuses personnalités. Elle rencontre notamment par l’intermédiaire de La Rochefoucauld : Racine et Boileau. Elle publie en 1662 La Princesse de Montpensier mais son écrit le plus célèbre reste La Princesse de Clèves  publié en 1678. Ce roman est le premier livre français à exploiter la part psychologique des personnages et plus particulièrement du protagoniste. Cette œuvre est marquée par son succès immédiat et immense : c’est un véritable tournant dans l’histoire littéraire française. 

La Princesse de Clèves, dépeint la Cour du XVIIème siècle, et les histoires qui peuvent s’y passer. Mademoiselle de Chartres future Princesse de Clèves, est présentée comme un personnage ayant une éducation parfaite, puisque celle-ci répond parfaitement aux codes de l’aristocratie du XVIème qui prône une qualité au dessus de toute autre : la vertu. Dès son arrivée à la Cour la princesse éblouie toutes les personnes présentes de par sa beauté, qui sont pourtant habituées à voir de belles choses. Madame de Chartres apprend aussi à sa fille que la Cour, est un lieu où l’hypocrisie est maîtresse et où les hommes ne sont que source de danger. Après plusieurs demandes en mariage refusées, Mademoiselle de Chartres épouse Monsieur de Clèves, un homme pour qui elle n’éprouve rien. Le Duc de Nemours, va venir troubler la vie la Princesse de Clèves. Les deux amants tombent éperdument amoureux l’un de l’autre, mais la princesse ne peut se laisser aller à ses désirs, de peur que sa réputation n’en soit détruite. De plus l’éducation qu’elle a reçue l’empêchera de succomber au charme du Duc de Nemours, la vertu l’emportera sur l’amour. Aux termes de cette lecture j’ai ressenti de l’admiration pour le personnage de Madame de Clèves. De par son éducation et sa place à la cour, elle était destinée à un destin tragique. La question de sa place en tant que femme se pose tout au long du récit et l’auteur en fait une analyse poussée. Je me suis beaucoup attachée aux deux personnages principaux, et me suis demandé ce que j’aurais fait à sa place, en tenant compte de ma propre situation sociale et de la différence d’époque qui nous sépare.

Anaëlle